[NDLR : Taubira parle d’une erreur de deux jours avec un rapport de la chancellerie tandis que sur TF1, l’écart est de plus de dix jours et qu’elle cite Le Monde comme source d’information]
“Ça fait quand même une semaine que vous me faites un procès comme si j’étais la plus grande menteuse de la planète”, lance ce jeudi 13 mars, Christiane Taubira, invitée, sur Canal Plus, à expliquer pourquoi elle a, dans un premier temps, assuré n’avoir appris que par la presse le placement sur écoutes de Nicolas Sarkozy.
La Garde des Sceaux, invitée du Grand Journal, reconnaît une erreur mais se défend farouchement, de tout mensonge :
Je ne mens pas. Il peut m’arriver d’être imprécise. Il peut m’arriver d’avoir dit une chose qui n’est pas tout à fait exacte parce que sur le moment je ne me rends pas compte de l’importance d’être tout à fait précise. Je veux bien en convenir. Mais je vous dis de démontrer l’utilité du mensonge dans cette affaire.
Revenant sur les notes, brandies devant les photographes, la ministre se fait ironique : “deux notes que j’ai brandi, effectivement, et ça aussi c’est un péché mortel, j’ai bien constaté”.
Puis Christiane Taubira indique qu’elle ne compte “pas refaire la chronologie” mais reconnaît plus explicitement une erreur, avant de la minimiser immédiatement :
Oui, j’admets que je me suis trompée de dates, oui j’admets que je me suis trompée de dates. Quel est l’intérêt que je sache le 26 ou le 28 ?
Le Lab
Relire :
La veille, lundi 10 mars, invitée du journal de 20h de TF1, Christiane Taubira avait été définitive pour assurer qu’elle avait découvert les écoutes – et donc leur contenu – vendredi 7 mars, dans Le Monde.
A la question posée par Gilles Bouleau : “Quand avez-vous appris que Nicolas Sarkozy était sur écoute ? L’avez-vous appris comme nous en lisant le journal Le Monde à 13h, vendredi [7 mars], ou avant ?”, la ministre de la Justice assurait en effet :
La réponse à votre question, est très claire. Je n’avais pas l’information avant.