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Tribune libre de Paysan Savoyard

Par idéologie et pour servir ses intérêts mercantiles, la classe dominante veut poursuivre son projet universaliste: laisser se développer une immigration massive, effacer les frontières, diluer les peuples européens dans la masse des nouveaux arrivants, faire disparaître les identités et la civilisation européenne elle-même.

Pour conduire les peuples à accepter cette évolution sans réagir, elle déploie une propagande de tous les instants. Nous nous efforçons sur ce site de mettre en évidence les diverses méthodes d’intoxication et de manipulation déployées par le Système (voir notamment cette tribune libre).

Nous nous arrêterons aujourd’hui sur l’une de ces méthodes, parmi les plus subtiles et les plus efficaces : le maniement du vocabulaire employé pour désigner les électeurs dits « d’extrême droite », principaux adversaires du Système universaliste et immigrationniste.

Destiné à discréditer ces opposants et à donner d’eux une image dépréciée, le lexique utilisé par l’oligarchie comprend quatre éléments principaux :

  • Les électeurs « d’extrême droite » sont des pleutres

Les électeurs tentés par le vote d’extrême droite sont tout d’abord présentés comme des peureux. Ils ont peur de l’Autre, peur de la différence, peur des évolutions en cours, peur du changement. Les mots « peur », « crainte », « effrayés », « inquiets » sont systématiquement utilisés dans les articles et les éditoriaux des journalistes, politologues et autres sociologues dès lors qu’il s’agit d’évoquer le vote d’extrême droite.

L’effet recherché est bien sûr de déprécier les Français dont il s’agit. Le fait d’être peureux, de ressentir de la peur, qui débouche généralement sur la lâcheté, est en effet à l’évidence une caractéristique personnelle négative. L’utilisation de ce lexique dépréciatif amène par là même les auditeurs et lecteurs à comprendre en creux qu’être ouvert à l’immigration c’est se montrer courageux, sans crainte, serein, confiant, c’est-à-dire présenter des traits de caractère positifs et valorisants.

  • Les électeurs « d’extrême droite » sont incultes

La propagande du Système présente d’autre part les électeurs « d’extrême droite » comme des individus intellectuellement limités. Ils sont effrayés par « ces évolutions qui les dépassent et qu’ils ne comprennent pas ». Ils sont rendus inquiets « par un monde qui va trop vite pour eux ». Ils sont « dépourvus des clés de compréhension » de ce monde complexe et mouvant qui les laisse « désarmés et sans repères ».

Pour compléter cette présentation, la classe dominante s’appuie sur des études d’opinion. Selon ces enquêtes, les électeurs d’extrême droite sont peu diplômés et occupent une position subalterne dans la société, ce qui les met à l’écart de la compétition mondiale. Les mêmes études ajoutent que les cadres supérieurs et les électeurs ayant suivi des études supérieures sont les catégories les plus favorables à la mondialisation et à l’ouverture à l’autre. Le message transmis est sans ambiguïté: les positions d’extrême droite résultent directement du manque d’instruction.

  • Les électeurs « d’extrême droite » sont mauvais

La propagande du Système énonce également à l’égard de ses principaux opposants une condamnation morale: les électeurs d’extrême droite se laissent gouverner par de mauvais penchants.

Ces électeurs sont égoïstes. Ils souhaitent « la fermeture », « le repli », « l’entre-soi ». Ils veulent « se protéger », à l’intérieur des frontières des pays riches, contre la venue des pauvres, contre l’accueil de la misère.

Ces électeurs, plus grave encore, sont travaillés par la haine. La propagande de l’oligarchie fait ainsi en sorte d’utiliser systématiquement le mot « haine » (« les discours de haine », « les expressions haineuses », « la tentation de la haine ») dans tout article consacré à l’extrême droite et à ses électeurs. L’un des slogans utilisés par le Système depuis des décennies pour discréditer le Front national consiste d’ailleurs à le désigner comme le « F’Haine ».

La propagande énonce une dernière condamnation morale, la plus grave : les électeurs d’extrême droite sont racistes (et antisémites).

Pour souligner le caractère moralement condamnable de leurs positions, la propagande précise fréquemment que ces électeurs sont « tentés » par le vote d’extrême droite (ou « tentés par le racisme » ou encore « tentés par la haine »…), le concept de « tentation » renvoyant de façon implicite à l’image biblique de l’Homme tenté par le Mal.

Dans le même esprit, la propagande présente les électeurs d’extrême droite comme « honteux » : il s’agit de montrer que les électeurs dont il s’agit sont conscients de commettre une mauvaise action. Les reportages insistent fréquemment sur ce point : « ils baissent la voix » ; « ils demandent à rester anonymes ».

Pour aboutir au même résultat, la propagande présente également la situation inverse : les électeurs d’extrême droite « ne se cachent plus », ils « avouent sans honte » leurs préférences politiques. On assiste à une « libération de la parole raciste ».

Ce faisant la propagande incite ses auditeurs à conclure ainsi : les freins moraux ont sauté et le Mal se donne libre cours. Le danger est là et appelle une réaction.

  • Être « d’extrême droite » relève de la maladie mentale

Les propagandistes du Système mettent en œuvre une dernière technique langagière visant à discréditer les opposants : ils utilisent le registre lexical de la psychologie et de la psychiatrie pour désigner les électeurs « populistes » et suggérer qu’ils sont atteints d’une forme de pathologie mentale.

Les opinions des électeurs qui souhaitent l’arrêt de l’immigration sont ainsi cataloguées comme constituant une « phobie ». Si la mise en cause de la « xénophobie » est ancienne, on dénonce désormais une nouvelle forme de pathologie : « l’islamophobie » (notons que la même technique est utilisée pour discréditer les opposants au mariage homosexuel, qualifiés d’homophobes).

Outre qu’elle permet de suggérer que les électeurs populistes sont mentalement dérangés, l’utilisation du vocable « phobique »  a également l’intérêt de souligner une fois encore que les électeurs dont il s’agit sont des craintifs.

Dans le même registre de la maladie mentale, les journalistes et commentateurs évoquent souvent « l’obsession des électeurs d’extrême droite » pour les questions d’immigration ou encore les « fantasmes » qu’ils nourrissent sur ce thème. La mention du caractère obsessionnel et fantasmatique des positions populistes souligne là encore leur parenté avec la sphère de la psychiatrie.

La propagande suggère enfin fréquemment que les tenants des thèses populistes et d’extrême droite, déclassés, fragilisés, angoissés face à l’avenir, sont frappés par la tristesse et la dépression. Ce sont des « frustrés » que la montée en puissance des idées extrêmes « désinhibe ». Dans une enquête de décembre 2013, l’institut de sondages CSA désigne ainsi les électeurs tentés par le Front national ou l’abstention comme étant « la France amère ».

Dernier élément : l’emploi du vocable « d’extrémistes » pour désigner les électeurs hostiles au Système suggère par lui-même le lien avec le champ de la pathologie mentale, les opinions extrêmes, comme les comportements extrêmes, étant par définition « border line ».

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Défaut de caractère, déficit intellectuel, médiocrité morale, santé mentale déficiente : la propagande du Système cherche à présenter les électeurs dits « d’extrême droite » comme la lie de la société. On comprend dans ces conditions qu’un grand nombre d’électeurs « patriotes », pourtant fortement inquiets des évolutions en cours, hésitent encore à sauter le pas et à rejoindre le camp des maudits.

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