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Pour Joris karl, la présence de véritables «enclaves» de populations étrangères (Sevran, Montreuil, Roubaix, Marseille, etc.) rend la situation, à terme, ingérable et pourrait conduire à l’éclatement de la France.

Pour le moment, chaque camp s’affronte, virtuellement, sur des sujets périphériques. Sur le terrain, on vit autant que possible des existences séparées : Français d’origine européenne et arabo-africaine se mélangent extrêmement peu, fréquentent des écoles différentes, n’écoutent pas les mêmes musiques, ne s’habillent pas de la même façon ! Le vote lui-même est devenu ethnique.

L’Histoire, si elle ne se répète jamais exactement, nous enseigne les processus qui conduisent à l’éclatement des nations.
Parce qu’en certains points les ressemblances sont frappantes avec la France, le cas de la Yougoslavie est fascinant. Nous reproduisons les mêmes erreurs, l’État central cède aux mêmes forces centrifuges (revendications religieuses, linguistiques, scolaires)… Sans parler que, pour les municipales à venir, commencent à fleurir des listes ouvertement communautaires…
Mais sans qu’on y prenne garde, l’érosion est causée par de minuscules détails, gouttes insignifiantes qui, à force de s’accumuler, se transformeront en pluie torrentielle.
L’an passé, la victoire de Naöelle, candidate d’origine maghrébine, dans l’émission « Top Chef » sur M6, fut à mon avis révélatrice : dans les minutes qui ont suivi son triomphe, les réseaux sociaux ont explosé de haine envers la gagnante […] dont le comportement fut certes peu recommandable (caractère exécrable, pleurnicheries régulières). […]Le plus significatif était le fait que, parmi les rares soutiens de Naöelle, on trouvait essentiellement des internautes dont le nom était à consonance musulmane…
Nous pouvons observer dans cet exemple — apparemment anodin — le symptôme d’un mal profond. L’impression déjà vue dans d’autres domaines d’une «scission» dans la communauté dite nationale. En Yougoslavie, cela a commencé par des engueulades dans les bals, des petits différends entre clubs de supporters de foot. Qui se transformèrent en violentes bastons les soirs de match, qui finirent en bain de sang et en explosion du pays. […] Peu à peu, des micro-nations émergent dans cette République de moins en moins réelle. Un jour, la fiction ne prendra plus.
bvoltaire

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