Cela fait maintenant près d’un an que l’association SOS Homophobie dispose d’un compte de « signalant prioritaire » sur Twitter. Mais après un démarrage un peu difficile, le fameux dispositif visant au retrait de tweets et au déréférencement de hashtags est bel et bien monté en puissance, apportant ainsi davantage de satisfaction à l’organisation de lutte contre les discriminations à caractère homophobe et transphobe.
[…] Depuis mars 2013, l’organisation dispose en effet d’un compte de « signalant prioritaire ». À la clé, la possibilité de passer devant les internautes lambdas dans les notifications de tweets ou de hashtags jugés contraires à la législation française (injure, incitation à la haine,…). En somme, il s’agit d’un système à deux vitesses au travers duquel Twitter accepte d’étudier de manière privilégiée les signalements effectués par une organisation avec laquelle il a un partenariat – ici, SOS Homophobie. Mais in fine, le résultat reste le même : le réseau social garde la main pour décider seul des mesures à prendre. En cas de manquement, sa responsabilité peut être engagée de la même manière, sur le fondement de la LCEN (qui prévoit pour rappel qu’un hébergeur doit agir promptement dès lors qu’un contenu manifestement illicite est porté à sa connaissance) […].
« Notre partenariat avec Twitter fonctionne plutôt bien » affirme ainsi Maître Étienne Deshoulières, membre référent de la commission des Biches du Net (pour « Brigades internet contre l’homophobie et le sexisme »). Selon lui, le réseau social « est assez réceptif sur les propos les plus graves : souvent des appels au meurtre, des appels à la haine ou à la discrimination d’une façon vraiment manifeste ». Dans ce genre de situation, assure l’intéressé, Twitter « accepte facilement de retirer les propos ». […] L’organisation dispose d’ailleurs de moyens informatiques internes relativement importants, par exemple pour envoyer plus rapidement et de manière automatisée des demandes de retrait par email.
PC Inpact