L’association L214 publie une vidéo dénonçant les conditions de transport et d’abattage, en Amérique, des chevaux destinés à l’alimentation humaine et exportés vers l’Europe. Elle met en ligne une vidéo dans laquelle on voit des chevaux malades ou blessés, malmenés, frappés à coups de bâton ou d’aiguillon électrique, gisant à terre dans les bétaillères, morts ou agonisants, piétinés par les autres animaux.
Cette enquête a été réalisée avec les associations Tierschutzbund Zürich, Animals Angels’ (USA), GAIA et Eyes on Animals, entre 2012 et 2014 aux États-Unis, au Canada, au Mexique, en Uruguay et en Argentine, principaux pays fournisseurs de viande de cheval des supermarchés français.
En effet, en France, près de 60% de la viande chevaline provient du continent américain. Ainsi, en 2012, la France a importé environ 9000 tonnes de viande de cheval des Amériques, pour une valeur estimée à plus de 66 millions d’euros. Les principaux fournisseurs sont le Canada (4.100 t), la Belgique (2 091t), l’Argentine (1.742 t), le Mexique (1.776t) et l’Uruguay (1.730t).
Or, la législation en matière de transport et d’abattage est beaucoup moins stricte outre-Atlantique qu’en Europe, d’autant plus que ces animaux ne sont pas consommés dans ces pays. En Argentine, une loi interdit même de manger du cheval.
Les chevaux, qui ne sont pas élevés pour leur viande mais sont des animaux de course, de labeur, ou de monte, sont considérés quand ils vieillissent comme indésirables, inutiles ou encombrants. Et ils sont mis au rebut. Dans des conditions terribles.
Selon L214, la plupart des enseignes de la grande distribution commercialisent de la viande chevaline importée de ces pays. C’est le cas de Carrefour, Cora, Auchan, Leclerc, Casino ou Intermarché. L’association les appelle à ne plus commercialiser de viande chevaline issue du marché américain ; elle invite les citoyens à signer une pétition pour ne plus importer de viande chevaline des Amériques.