Addendum 20.03.2014 :
Tribune de Bruno Nassim Aboudrar (écrivain) :
Quoi de plus émouvant qu’un chœur à l’unisson ? A trois jours des municipales, ténors, sopranos et barytons de tous bords politiques unissent leur voix – mais oui ! – pour condamner les tags anarchistes qui souillent le Sacré-Cœur de Paris. […]
A part «ni dieu», les formules ici ne blasphèment pas et l’on conviendra que, si profanation il y a, celle-ci n’est pas comparable au délit que constituent des croix gammées dans un cimetière juif ou des insultes racistes sur des sépultures musulmanes. Mais le lieu est déjà marqué par cette tension entre bondieuserie exultante et athéisme radical. Construit par les très réactionnaires tenants de l’Ordre moral pour expier le péché constitué par la Commune, le Sacré-Cœur est officiellement profané par la classe politique franc-maçonne qui, devant la basilique, dédie une rue et érige une statue au chevalier de la Barre, martyr voltairien, roué et brûlé à vingt ans pour avoir blasphémé. La complexité mémorielle du site méritait peut-être mieux que cet unanimisme bigot.
Libération
Addendum, Autre vandalisme anti-chrétien : Tags anticléricaux à Saint-Sernin «Fuck the Church». C’est l’une des inscriptions anticléricales taguées sur les murs de la basilique Saint-Sernin lundi après-midi. – 20 Minutes, édition de Toulouse.
via Le Salon Beige