Au sein d’un atelier de bricolage numérique participatif, ou fablab, au Togo, Afate a pu réaliser la première imprimante africaine 100% recyclage, à base de déchets informatiques occidentaux.
Le “bricoleur” inspecte les décharges, à la recherche de châssis d’unités centrales ou de pièces d’imprimantes usagées, pour achever sa machine. L’imprimante 3D lui permettra, notamment, de concevoir de nombreux instruments en plastique, difficilement accessibles sur le marché africain.
Julien, du fablab de Gennevilliers, s’est rendu spécialement à Lomé pour aider Afate à finaliser sa machine. Ravi de cet échange, ce dernier ne cache pas son enthousiasme: “Il y a encore plus de travail à réaliser ici, avec l’imprimante 3D, qu’en France, où on peut tout remplacer rapidement”.
En permettant à chacun de créer son objet, à partir de logiciels et d’informations libres d’accès et de droit, le fablab aspire, en effet, à “démocratiser” les progrès de la haute technologie pour les populations qui n’ont pas accès à la consommation de masse. Alliée à la “débrouillardise” africaine, cette initiative pourrait bien être promise à un bel avenir, et faciliter le recyclage des déchets informatiques occidentaux, échouant ordinairement dans les décharges africaines.
(Merci à Erwinn)