Papier de Sihem Souid
Son visage est maintenant bien connu des habitants du 18e arrondissement. Celle que l’on voit de la porte Montmartre aux Abbesses enchaîner les réunions publiques et les tractages avec Eric Lejoindre, candidat à la succession de Daniel Vaillant pour la mairie, est une figure du monde associatif et politique local.
Franco-tunisienne d’origine, arrivée en France il y a 14 ans, professeur de mathématiques devenue principale adjointe d’un collège, Maya Akkari incarne cette diversité encore trop rare dans le paysage politique français, subtil mélange de compétence, d’engagement et de différence. […]
Sans nostalgie de la République une et indivisible mais sans cynisme non plus, elle croit à l’intégration par l’école et à la promesse du pacte républicain. Entrée en politique à la suite des émeutes urbaines de 2005, celle qui dirige le pôle éducation de Terra Nova a depuis longtemps fait de la jeunesse son cheval de bataille. Elle croit en la mixité comme moteur de créativité et d’efficacité. Elle milite sans relâche pour une école plus juste et plus performante. […]
Elle n’a jamais souhaité être estampillée “diversité”, ce label qui est bien souvent un boulet, cette étiquette qui stigmatise plus qu’elle ne définit. Avec son mari, lui aussi d’origine tunisienne, militant associatif dans le logement, les convictions sont une affaire de couple et leurs deux enfants de 14 ans et de 11 ans sont avec papa quand leur femme politique de maman est en campagne. C’est ce qui s’appelle une garde alternée militante ! […]
Candidate dans le 18e sur la liste d’Eric Lejoindre, lequel s’est entouré de nombreux candidats issus de la diversité dont une bonne moitié des élus PS susceptibles d’entrer au Conseil de Paris, celle qui dit ne pas vouloir être une “banania” mais une “Taubira” assume sa différence plutôt qu’elle ne la cultive. […]