Fdesouche

Remake du soir de l’élection présidentielle ? Juste pour aller voter en Corrèze, et en revenir, François Hollande a “emprunté” un Falcon. Bulletin, mon (très) cher bulletin…
Le bulletin de vote d’un président de la République en exercice a à la fois autant et beaucoup plus de valeur qu’un autre. Autant, puisqu’il n’a qu’une voix, comme tout électeur. Mais beaucoup plus, en ce qui concerne François Hollande : environ 15 000 euros. En effet, bien que parisien pour un bail (éventuellement renouvelable) de cinq ans, le président en exercice a décidé de rester électeur dans son fief électoral de Tulle, en Corrèze.

Bilan de ce caprice télégénique : non pas un aller-retour en iDTGV, mais un trajet en Falcon. Comme au soir de son élection, le 6 mai 2012, finalement, quand il s’était vu reprocher d’avoir utilisé deux Falcon pour rentrer au plus vite de Tulle au Bourget, deux jets loués par le PS à la compagnie de Bruno Perdriel pour la modique somme de 30 000 euros. À chacun son Fouquet’s…
Comment éviter de dépenser 15 000 euros juste pour glisser un bulletin dans l’urne quand on travaille et vit à l’Élysée ? Les solutions ne manquaient pas : se faire inscrire sur les listes électorales en Ile-de-France le temps de son mandat, prendre le train, donner une procuration à un ami (ce qui, concédons-le, suppose d’en avoir encore), ou tout simplement utiliser un des ATR 42, excellent biturbopropulseur régional de quarante sièges qui assure trois fois par jour la liaison Brive-Paris pour une somme modique. Encore heureux qu’aucun taquin n’ait, comme pour les moines de Fontgombault, demandé sa radiation des listes électorales de Tulle… Et ça, finalement, cela aurait été normal, et beaucoup moins cher pour les contribuables !
Le Point

Fdesouche sur les réseaux sociaux