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[extraits] Italie – Comment faire face aux complications de santé liées à des pratiques culturelles ?
200 personnes meurent chaque année à Rome et dans sa région des suites d’interventions chirurgicales pratiquées hors des établissements hospitaliers normaux.
Des femmes qui accouchent loin des structures adaptées parce que la religion interdit qu’elles soient examinées par des hommes. Des fillettes qui meurent parce que les parents tiennent à tout prix à ce qu’elles soient excisées mais qui ne trouvent aucun médecin acceptant de commettre un tel « crime » [noter les guillemets ndlr].
Des chirurgiens qui rechignent même à la circoncision des enfants au nom de l’objection de conscience : toutes les personnes qui se sont retrouvées devant ce mur d’incompréhension [sic ndlr] s’en sont remises aux praticiens clandestins.
C’est pour contrer ce phénomène que l’AMSI, l’association italienne des médecins étrangers a fait une proposition choc, relevant d’une certaine volonté de « discrimination » positive :

Créer un hôpital où les barrières de langues et de coutumes ne seront pas un frein parce que les praticiens y seront des Africains ou des Asiatiques connaissant les coutumes.

Le Dr Jessica Faroni en est convaincue : beaucoup de morts pourraient être évitées si les malades étaient assurés de ne pas enfreindre l’interdit culturel et religieux quand la nécessité de se rendre dans une structure de santé se fait sentir.
D’où l’idée « d’aider les personnes qui ont de la difficulté à mener une vie en conformité avec leurs us et coutumes » quand ils se rendent à l’hôpital.
« Dans un hôpital géré par des médecins étrangers, les citoyens auront toutes les garanties scientifiques de la prestation sanitaire », affirme le Dr Faroni.
L’hôpital international INI sera inauguré dans quelques semaines. Les médecins sont des spécialistes originaires d’Asie et d’Afrique.

Les patients seront respectés dans leurs coutumes et leurs religions.

Lucien Mpama Adiac-Congo
 

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