Interview du Pr. Claude Abé, Maître de conférences et enseignant permanent à l’université d’Afrique centrale
[quelques extraits] Des menaces et des sanctions de la part des pays occidentaux (Etats-Unis et l’Union européenne) pleuvent sur l’Ouganda et le Nigéria depuis que ces pays ont renforcé la pénalisation de l’homosexualité dans leur législation. Vous venez de lancer la campagne « Ne touche pas à mon anus ! ». De quoi s’agit-il ?
En réaction à la propagande orchestrée dans les médias internationaux, j’ai décidé de lancer un mouvement dont le slogan est «Touche pas à mon anus ! Il est sacré ! ».
Il s’agit de défendre le droit à la différence de la société camerounaise contre le pseudo droit à la profanation de quelques individus culturellement égarés. Car dans le contexte camerounais, cet organe est sacré et, à ce titre, entouré d’un certain nombre d’égards et d’interdits.
Que suggérez-vous aux pouvoirs publics et à la société civile dans le cadre du refus de l’homosexualité?
Les pouvoirs publics doivent assumer l’homophobie de la société camerounaise beaucoup plus clairement et ostensiblement afin que nul ne l’ignore.
Il faut clairement citer la loi, notamment la pénalisation de cette pratique. Il faut sensibiliser sur les conséquences sociales et en termes de santé de l’homosexualité et éduquer la jeunesse.
Journal du Cameroun.com