FACT-CHECKING – Florian Philippot affirme que le Front national a assaini les finances des villes qu’il a dirigées à partir de 1995. Vrai ou faux ?
“La gestion avait été bonne. Il y avait eu des erreurs politiques. Regardez les rapports de la Chambre régionale des comptes, systématiquement il y avait une baisse des impôts et une baisse de l’endettement. Les Français peuvent le vérifier”, ajoute le candidat à la mairie de Forbach.
Transparence des comptes. Les Chambre régionales des comptes (CRC) sont chargées de vérifier les finances des collectivités locales. Régulièrement, elles publient des rapports d’observation publics dans lesquels elles dressent le bilan de la gestion d’une ville.
Toulon, 1995 à 2001, la CRC souligne une fiscalité stable et une baisse de l’endettement.
Vitrolles, 1997 à 2001. A l’arrivée de l’élue frontiste, les finances de la commune se trouvent dans un état lamentable. Lorsque Mme Maigret quitte la mairie, les sages constatent une baisse de l’endettement.
Marignane, le rapport de la CRC pointe un endettement en hausse*
Orange, les sages saluent le travail de Jacques Bompard qui a adopté une fiscalité très sage et un endettement zéro
ALORS VRAI OU FAUX – Contrairement à ce qu’affirme le bras droit de Marine Le Pen, la gestion financière des quatre villes n’a pas été saluée par la Chambre régionale des comptes.
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Sur LCI, même démarche de questionnement “vrai-faux” ce matin :
La Chambre régionale des comptes (CRC) de Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) a analysé, comme elle le fait régulièrement pour de nombreuses communes, la gestion des villes par les maires FN. Et ses conclusions sont loin d’être dithyrambiques. S’il est vrai que les impôts n’ont globalement pas augmenté dans ces villes, la gestion des finances publiques est plus chaotique. (..)
LCI nous éclaire sur la gestion financière de Marignane de façon plus nuancée :
*Marignane : la Chambre régionale des comptes de Paca a publié un rapport en 2006 de la gestion de Marignane. “En 1993 et 1994, le plan de redressement mis en place par l’ancienne municipalité a permis un rééquilibrage de la situation financière de la collectivité. Mais, cette volonté d’assainissement des finances communales s’infléchit dès 1995”, c’est-à-dire à l’arrivée de Daniel Simonpieri. Elle pointe “la trop forte augmentation des charges courantes (+9% entre 1997 et 2000) par rapport aux recettes de fonctionnement” et “l’augmentation importante du poids de la dette”.
En revanche, elle applaudit la baisse significative des dépenses de gestion de la collectivité (-62% en 4 ans) (…)