« De toute façon, le racisme, c’est fini dans vingt ans, est persuadé Bachir, qui ne peut voter faute d’avoir la nationalité française. Celui qui est raciste aujourd’hui, il aura demain sa fille ou sa petite fille qui se mariera avec un arabe ou un noir. » « C’est clair », répond Mounir avec ses lunettes de soleil. « Regarde moi. Ma copine, elle est française. Au départ avec son père, on s’entendait pas, mais maintenant ça va mieux. Par contre, ses grands-parents… ». « Si le FN refait vivre la ville, tant mieux », conclut Bachir, avant d’aller voir si un client montre le nez dans son salon de coiffure
Le Monde
(Merci à Jean Veau)