Le gouvernement ukrainien prévoit une chute de 3% du PIB pour cette année, après une croissance nulle en 2013.
C’est le constat de son ministre des Finances Olexandre Chlapak, qui a déclaré lundi s’attendre à “une baisse de 3% du Produit Intérieur Brut cette année”.
Les troubles politiques paralysent une économie déjà affaiblie
La crise politique qui a paralysé le pays avait émergé en opposition au président Ianoukovytch, accusé d’avoir vendu l’Ukraine à la Russie, après que Vladimir Poutine ait proposé un prêt et une ristourne sur les prix du gaz. Déjà, fin 2013, l’Ukraine était au bord du défaut de paiement.
Après une croissance nulle en 2013, qui faisait elle-même suite à un an et demi de récession, la prédiction d’Olexandre Chlapak ne devrait pas rassurer les marchés, déjà réticents à prêter à l’Ukraine, dont la note a été dégradée par S&P à CCC, un cran avant le défaut de paiement avéré.
L’Ukraine compte sur l’aide internationale
Seul moyen de rassurer les investisseurs : obtenir une aide internationale. Les négociations vont bon train avec le FMI, auquel l’Ukraine demande au moins 15 milliards de dollars, et la Banque Mondiale, qui pourrait prêter jusqu’à trois milliards de dollars. Mais ces prêts ne sont pas gracieux : ils devront être accompagnés de profondes réformes économiques, exigées notamment par les Européens. Parmi elles figurent la fin des subventions des prix du gaz, mesure éminemment impopulaire.
Reste à savoir si le montant obtenu sera suffisant : l’Ukraine a estimé ses besoins à quelque 35 milliards de dollars sur deux ans.
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