Une union d’établissements privés musulmans vient d’être créée en partenariat avec l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), proche des Frères musulmans. Quatre établissements sont actuellement sous contrat avec l’Etat.
Une offre en forte progression ces dernières années, à mettre en relation avec «l’action militante des Frères musulmans, omniprésents comme porteurs de projets, dans la perspective d’instauration d’une ‘citoyenneté musulmane’», «la crise de l’école publique» et «la prohibition du voile depuis 2004», selon le rapport de 2010, qui explique qu’après la construction de mosquées le développement d’établissements privés musulmans est une étape clé.
Concilier les valeurs de l’islam et celles de la République française. Telle est l’ambition affichée par la Fédération nationale de l’enseignement musulman (Fnem), créée il y a tout juste une semaine en partenariat avec l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), proche des Frères musulmans.
Les établissements n’ont d’autre choix que de faire appel aux dons. Des dons de «riches mécènes du Golfe et de subventions allouées par des ONG contrôlées par l’Arabie saoudite» et de «fidèles musulmans», expliquait en 2010 un rapport sur l’enseignement de l’islam.
Une première dans le paysage de l’enseignement privé français, où manquait jusqu’alors un représentant des établissements musulmans, aux côtés du Secrétariat général à l’enseignement catholique (9000 établissements sous contrat avec l’État, soit 2 millions d’élèves), du Fonds social juif unifié (286 établissements juifs, soit 32.000 élèves), des protestants et des laïques. «L’enseignement musulman de France va prouver qu’il peut former dans l’espace public des citoyens éclairés et responsables, des femmes et des hommes qui ont réussi leurs vies sociale et professionnelle et, dans la sphère privée, de bons musulmans», explique Makhlouf Mamèche, président de la fédération, vice-président de l’UOIF et par ailleurs directeur adjoint d’Averroès, premier lycée musulman à être passé sous contrat avec l’État. […] Le Figaro