La première réunion entre Pierre Fraidenraich, le nouveau directeur de Libération, et la rédaction a tourné à l’affrontement mercredi midi, ont indiqué plusieurs participants.
Situation surréaliste, un article dans Libération mercredi matin a dressé un portrait au vitriol de la carrière passée du nouveau directeur, nommé à la tête de Libé vendredi par le coactionnaire principal, Bruno Ledoux.
Dans un climat électrique, devant de nombreux journalistes, M. Fraidenraich, ex-directeur d’i-Télé, est venu exposer son projet, accompagné du président du directoire, François Moulias.
Il a très vite été pris à partie par des journalistes, qui lui ont notamment reproché d’être un proche de Nicolas Sarkozy et d’être “de droite” , en opposition aux valeurs de Libé, et plusieurs ont réclamé son départ.
“Qui vous autorise à dire que je suis sarkozyste ?”, a répondu M. Fraidenraich. “Je ne suis ni de droite ni de gauche”, et “ma mission est de piloter le groupe multimédia que Libération doit devenir, avec des objectifs de rentabilité, en y associant les managers”, a-t-il dit, selon des participants. […]
“Si vous tenez vraiment à Libé, n’acceptez pas ce poste”, a réclamé un journaliste. […]