Le banquier d’affaires et patron de presse Matthieu Pigasse, ancien conseiller de DSK, a été reçu par Manuel Valls jeudi. L’économiste, qui éreinte dans son dernier livre la politique menée par François Hollande, plaide pour des réformes structurelles associées à une relance économique à l’italienne…
C’est un rendez-vous qui peut étonner, au moment où le nouveau gouvernement prend ses marques, et qui tendrait à accréditer la facette « briseur de tabous » de la gauche de Manuel Valls. Le nouveau Premier ministre a reçu jeudi pendant 45 minutes Matthieu Pigasse, le banquier d’affaires et patron de presse qui, dans son dernier livre, éreinte François Hollande et son « inaction » , fustige les politiques d’austérité et les choix économiques faits par l’équipe en place depuis 2012.
« Je suis venu parler de l’avenir », a-t-il dit devant des journalistes en quittant la résidence du nouveau Premier ministre.
Actionnaire du quotidien Le Monde et propriétaire du magazine culturel Les Inrockuptibles, Matthieu Pigasse a profité des élections municipales pour faire une tournée de promotion de son ouvrage, « Éloge de l’anormalité » – une allusion transparente au président « normal » que serait François Hollande…
Dans un entretien accordé à Reuters, celui qui fut à Bercy conseiller technique au cabinet de Dominique Strauss-Kahn et directeur adjoint du cabinet de Laurent Fabius (et qui a depuis noué un partenariat avec Xavier Niel et Pierre Bergé pour racheter des médias, comme Le Monde ou Le Nouvel Observateur) plaidait pour que la France s’inspire des réformes lancées par le nouveau président du conseil italien, Matteo Renzi. Ce dernier a annoncé pour l’Italie un vaste plan de relance de plusieurs dizaines de milliards d’euros, quitte à laisser filer les déficits …
Les échos
Matthieu Pigasse selon Wikipédia :
Ancien administrateur civil du ministère de l’Économie et des Finances, il est directeur général délégué de la banque Lazard en France et vice-président de Lazard en Europe, ainsi que propriétaire et président du magazine Les Inrockuptibles, et actionnaire du journal Le Monde et du Huffington Post.