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Après la dispute des municipales, place à la querelle des européennes. A moins de deux mois du scrutin, le Front de gauche est la seule grande force dont on attende encore les listes. Ses deux principales composantes, le Parti de gauche (PG) et le Parti communiste (PCF), ont pour l’instant échoué à s’entendre sur l’architecture de celles-ci. Le temps presse avant l’élection du 25 mai, et le ton monte : dans un courrier au PCF publié jeudi, le PG déplore «l’échec à ce stade» des négociations, jugeant la dernière proposition communiste «tellement déséquilibrée qu’elle constitue une négation du Front de gauche».

«Vous revendiquez de choisir quatre têtes de liste, dont les trois meilleures régions du pays», s’indigne dans son courrier Eric Coquerel, secrétaire national du parti de Jean-Luc Mélenchon. Quatre, car le PG considère que Marie-Christine Vergiat relève du quota communiste, ce que réfute le PCF. «Comment dans ces conditions voulez-vous trouver un accord avec vos partenaires ?, poursuit la lettre. [Cela] nous conduit à nous demander si vous le voulez réellement tant cette proposition est inacceptable sur le fond comme sur la forme.»
«Nous nous étions entendus en janvier sur une répartition 3/3/1», explique Eric Coquerel à Libération. Soit la reconduction du schéma de 2009, avec trois places pour le PCF, trois pour le PG et une pour une autre sensibilité – ici, Ensemble. Dans ces conditions, la variable d’ajustement la plus évidente semble être Marie-Christine Vergiat Le schéma privilégié par le PG verrait d’ailleurs le parti de Mélenchon obtenir la tête de liste du Sud-Est (où Vergiat figurerait en deuxième place) ainsi celle de l’Est et du Sud-Ouest.
Cette tension témoigne d’un malaise profond entre deux forces dont les élections municipales ont révélé le désaccord stratégique – mais qui pourraient difficilement se passer l’une de l’autre. 
Libération

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