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Jugé pour tentative de vol avec violence ayant entraîné la mort, Abdelaziz Chentouf a été condamné à quinze ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Lot-et-Garonne. Le verdict a été rendu mardi, au terme de deux jours de procès pour vol avec violence ayant entraîné la mort, où l’impulsivité de l’accusé a été au centre des débats.

Selon le psychiatre, Abdelaziz Chentouf a été traversé d’un «chaos quasi-continu tout au long de son existence, caractérisé par une intolérance aux contraintes.» Abdelaziz Chentouf, qui avait quitté le Maroc à l’âge de 12 ans caché sous un bus, sera finalement renvoyé dans son pays d’origine une fois sa peine de prison effectuée.

Une octogénaire frêle et élégante s’avance à la barre, prend une grande inspiration avant de fondre en larmes. «Je ne peux pas. Excusez-moi», murmure la sœur d’André Arblade, tué sous les coups violents assénés en décembre 2011 par l’accusé. La victime est décédée après 77 jours d’hospitalisation, consciente de l’issue fatale provoquée par ses blessures.
Mardi, avant l’annonce du verdict, la matinée a été consacrée aux témoignages des experts légistes, exposant en détail les stigmates laissés par la brutalité de l’agression dont a été victime André Arblade. 85 ans, 1,59 mètre et 65 kg, le profil d’un homme vulnérable qui ne portait aucune lésion défensive suite à son attaque. Une réalité appuyée par Me Stéphanie Gouzes, avocate de la partie civile, porte-parole d’une victime définitivement réduite au silence, et de laquelle elle tient «à raconter l’histoire, expliquer sa vie. André Arblade, un homme aspirant à vieillir tranquillement et qui a un jour croisé la route d’Abdelaziz Chentouf. L’accusé, qui vit dans le déni de toute règle et de toute contrainte.» […] Sud Ouest (Merci à D’Artagnan)

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