Selon une enquête de la RTS, des dizaines de Suisses sont partis combattre le régime d’al-Assad aux côtés des plus radicaux. Rentré, l’un d’eux s’est confié et jure avoir renoncé à la violence. Ce qui n’est pas le cas de tous.
Il raconte comment on lui a appris sur place à manier la kalachnikov. Le jeune qui s’est confié à la RTS n’a, au départ, rien à voir avec le radical qu’il est apparemment devenu. Au contraire, il est (était?) «un fils de notable qui aime le sport».
«Mais Sébastien», c’est ainsi qu’il est appelé dans le reportage diffusé ce dimanche 6 avril, se convertit à l’islam au printemps 2013 […]
En Syrie, il devient Abu Suleyman al Suissry (Le père de Suleyman le Suisse, ndlr). Le slogan de ceux aux côtés desquels il combat? «Les soldats de Bachar aiment autant la vie que nous aimons la mort!».
Selon les services secrets suisses, ils seraient 10 à 15 djihadistes originaires de Suisse à combattre ou à avoir combattu en Syrie: des Suisses convertis à l’islam et radicalisés, des Suisses d’origine syrienne ou des Syriens réfugiés en Suisse, ou enfin des Suisses d’origine balkanique qui se sont radicalisés sur le tard. Mais la RTS avance également un autre chiffre: «selon les spécialistes indépendants, ils seraient 30 à 50 djihadistes suisses combattant en Syrie».
Tribune de Genève