Fdesouche

Papier de Eliette Abécassis, romancière

La situation est indigne de notre époque. Ce sont des visions d’un autre temps, ces enfants qui dorment à même le trottoir, dans des guenilles, parfois pieds nus. Ils s’appellent Alin, Théo ou Elena… Mais ils pourraient s’appeler Gavroche. Leur mère, Maria ou Mariana, à moins que ce ne soit Cosette. Elle porte des sandales en plastique. Elle a froid, elle a faim, elle nourrit un bébé au sein.

Hebergeur d'imageLes gens passent devant eux comme s’ils n’existaient pas. Les Roms sont devenus les ennemis de la société, ceux que tout le monde stigmatise, que tout le monde déteste, et l’on n’est pas gêné, quelque part, de les voir crever sur le trottoir.

Comme les Juifs, ils sont semblables et ils sont différents. Ils sont errants. Ils ont leur mode de vie et leurs valeurs qui ne ressemblent pas aux nôtres.

La ville doit pouvoir loger ces familles, quelle que soit leur nationalité. La discrimination anti-Rom est intolérable. […]

Mais quand on parle de Rom, on a l’impression qu’on a dit un gros mot, ou qu’on a désigné forcément un voleur ou quelqu’un qui exploite les enfants.

S’ils mendient, c’est qu’ils n’ont rien. S’ils ne sont pas intégrés, c’est certes qu’ils ont une autre culture, mais surtout c’est parce qu’on a rasé leurs campements et qu’on ne les a pas relogés. […]

Huffington Post

Fdesouche sur les réseaux sociaux