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Deux ans d’attente en plus pour un logement social pour un non-Européen, 6% de salaire en moins pour un homosexuel, plus de deux millions de malades et handicapés qui se sentent stigmatisés : les discriminations “se portent bien en France”, selon des experts.

L’Insee a compilé onze études sur l’influence du sexe, de l’origine, de l’orientation sexuelle ou de l’état de santé sur les inégalités, dans sa revue “Economie et statistique” parue jeudi, un fait inédit pour l’institut de la statistique.
En matière de logement social, une étude relève une différence “d’environ deux ans entre les durées moyennes d’accès” pour “les ménages d’origine non européenne et pour les ménages d’origine européenne, en faveur de ces derniers”.
Une autre enquête note que les hommes vivant avec un “ami” de même sexe ont un salaire environ 6% plus faible que leurs homologues en couple hétérosexuel, à caractéristiques identiques.
En matière d’accès à l’emploi, les chercheurs constatent aussi 40% de chances en moins à CV identique, pour un candidat issu de l’immigration.
Et même une fois sur le marché du travail, les minorités visibles sont moins souvent à des postes en contact avec le public, le facteur linguistique n’expliquant pas tout.
Les chercheurs se sont aussi intéressés aux inégalités de salaires hommes-femmes, de l’ordre 25%. Hors effet du temps de travail, du secteur d’activité… L’écart “inexpliqué” reste de 7 à 9%, disent-ils.
“Les discriminations se portent bien en France”, regrettent ces six chercheurs, notant que certains profils restent privilégiés : “les hommes blancs, hétérosexuels entre 30 et 50 ans”.
L’Express

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