Imaginez un instant que nos déchets servent de matériaux de construction. Il y a aujourd’hui, dans différents pays, une nouvelle génération d’architectes qui réfléchit à utiliser nos déchets pour en faire des maisons.
L’architecte américain Mike Reynolds habite avec sa femme, depuis 20 ans, une maison construite à base de matériaux de récupération comme des pneus usagés, des bouteilles en verre, du plastique, … C’est étonnant, elle tient toujours !
Encore faut-il savoir qu’elle a été construite dans le désert de Taos au Nouveau Mexique, USA, avec des températures extérieures allant de moins 3°C à plus 50°C ! La maison, elle, reste à température constante. Il faut la chauffer au bois durant le mois de décembre c’est tout, pas besoin d’autre chauffage ni de climatisation.
Une architecture en avance sur son temps:
La maison de recyclage est un concept que Mike Reynolds a mûri pendant 30 ans. Il a d’abord essayé avec des cannettes de bière qu’il a abandonné au profit des bouteilles en verre. C’est mieux !
L’eau est récupérée, des panneaux solaires et des éoliennes sont installés pour produire de l’eau chaude, bref ses maisons sont quasi autonomes. Avec une telle révolution dans l’architecture, on s’est empressé de l’imiter, et autour de sa maison une vingtaine d’autres “vaisseaux terrestres” ou Earthship, se sont construits.
Qu’en disent les autorités du coin ?
Loin de le féliciter, il a fallu que Mickaël Reynolds se batte entre 2004 et 2007 pour faire accepter sa construction, car il était accusé d’être le gourou d’une secte !!! L’autonomie énergétique implique une autonomie politique qui semble faire peur aux USA.
Après le tremblement de terre de 2006 et le tsunami qui s’en suivit, l’architecte s’est rendu en Inde, dans les îles Andaman, pour aider à la reconstruction d’habitations résistantes aux secousses sismiques, à l’aide de matériaux locaux et peu coûteux comme le bambou, et des matériaux de récupération.
Bien sûr, une maison faite à partir de déchets cela en rebute plus d’un. Mais ce recyclage est plus qu’intéressant dans les endroits où les matériaux coûtent trop chers; de plus, notre planète ne peut plus être une poubelle à ciel ouvert comme nous l’avons traitée jusqu’ici.