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Le collectif Fraternité Roms du bassin minier 62 aborde l’année 2014 par un virage à 180 degrés. Désormais, le collectif entend jouer la carte de l’anticipation. « Avant on attendait l’expulsion pour réagir. Mais après la dernière expulsion à Liévin en janvier, on a constaté que, traité ainsi, le problème était sans fin. On a donc décidé de prendre les devants et de réagir dès la réception d’un avis d’expulsion », précise l’un de ses membres Lucien Petit. Pour cela, la structure vient de constituer un « comité du refus des expulsions » et prévoit la mise en place de parrainages par des personnalités ou familles françaises afin d’être alerté à la moindre menace d’expulsion.
Las de n’être qu’une force de protestation, le collectif propose aujourd’hui aux maires de mutualiser l’effort en relogeant chacun une ou plusieurs familles roms. « On milite pour disperser les familles, proposer un habitat diffus sur le territoire, explique Jacques Quentin du collectif. Cela faciliterait les contacts avec l’extérieur et ferait sortir les Roms de leur isolement. » Une logique de dispersion pour une plus grande maîtrise du phénomène. Chez certains élus, le raisonnement fait écho à l’instar du maire d’Avion, Jean-Marc Tellier, pour qui « cette nouvelle stratégie est la bonne ». Sur la base d’un individu pour 1 000 habitants, Fraternité Roms 62 propose que la commune d’Avion prenne en charge 20 personnes, celle de Lens 36, Liévin 32, Mazingarbe 7, Sallaumines 10, etc.
[…] La Voix du Nord

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