Nicola Sirkis ne mâche pas ses mots. Interrogé par le magazine Paris Match, le chanteur du groupe Indochine se dit atterré par l’intolérance qui divise notre société, le manque d’implication de certains artistes qu’il compare à des employés de maisons de disques, mais aussi par la montée des partis d’extrême droite.
Le rôle d’un artiste est-il d’éveiller les consciences ? Une question qui alimente le débat dans cette interview fleuve de Nicola Sirkis et Xavier Dolan, qui se plaint d’une Europe qui « régresse au niveau des mentalités et de la tolérance » : « La montée des droites chez vous nous horrifie en Amérique du Nord » explique le réalisateur, avant d’être repris par le leader du groupe Indochine. « En France, il n’y a plus de Jean-Moulin, plus personne pour dire haut et fort que l’extrême droite française tient le même discours qu’Adolphe Hitler dans les années 1930, toutes proportions gardées » affirme-t-il, sans en craindre les conséquences.
Il va même encore plus loin en attaquant les banques, les vrais « responsables de la crise ». « Ce ne sont ni les juifs, ni les immigrés, ni les homosexuels qui sont les responsables » dit-il, en référence aux idées généralement associées au parti d’extrême droite, avant de parler d’une France qui « crève de jalousie ». « Je suis atterré par l’ignorance générale, de deux qui gobent tout. Nous avons beau avoir un patrimoine culturel énorme, nous sommes de plus en plus incultes » conclu-t-il.
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