Les résultats des groupes bancaires, en progression, font bondir les bonus. Jean-Laurent Bonnafé, chez BNP Paribas, reste en tête du palmarès 2013.
Les banques françaises en ont fini avec la crise, et la rémunération de leurs dirigeants reflète ce retour à meilleure fortune. Les bonus, proportionnels aux résultats des établissements, s’envolent à nouveau pour une majorité de patrons.
Le fixe reste stable
Les bonus s’envolent
La part variable des rémunérations, les fameux bonus, suit l’évolution des résultats des banques en 2013 : ils repartent de l’avant. A la Société Générale, la rémunération variable attribuée à Frédéric Oudéa a, ainsi, grimpé de plus de 15 %, tandis que les bénéfices nets de la banque ont été multipliés par 2,8 en 2013. La hausse la plus spectaculaire concerne la rémunération variable du directeur Jean-Paul Chifflet, qui a bondi de 137 %. Une évolution qui s’explique par la bonne santé retrouvée de Casa, après une année de pertes historiques en 2012. Chez BPCE et sa filiale Natixis, les bonus dus, au titre de 2013, à François Pérol et Laurent Mignon grimpent de 58 % et 31 %. Si le variable attribué au patron de BNP Paribas progresse peu, il reste, de loin, le plus confortable, à plus de 2 millions d’euros. Qu’en sera-t-il en 2014, avec l’entrée en vigueur de la réglementation européenne, qui conditionne l’attribution de bonus supérieurs au montant des rémunérations fixes à l’accord des actionnaires ?
« Pour conserver leurs variables actuels, qui vont jusqu’à 170 % de leurs fixes, les dirigeants des grandes banques françaises vont consulter leurs assemblées générales», promet Philippe Perriot, consultant senior chez Towers Watson.