Une quinzaine de militants de la CGT Éduc’action 36, du planning familial, de la Ligue des droits de l’homme, du Nouveau Parti anticapitaliste et de la Fédération syndicale unitaire, se sont retrouvés, hier matin, devant l’entrée du tribunal d’instance de Châteauroux. L’affaire évoquée ce jour par les juges, était relative à deux courriels reçus par la CGT Éduc’action 36, les 19 et 26 juin 2013.
« Des textes racistes, martèle José-Manuel Félix, secrétaire général, faisantsuite aux propos tenus par le recteur de l’académie d’Orléans-Tours en 2011, à propos des enfants issus de l’immigration et leurs faibles résultats scolaires. » Le deuxième courriel, du même auteur, considérait « les gens du voyage comme des parasites et des voleurs de poules et de cuivre ». Une plainte était directement déposée auprès du procureur de la République par la CGT et l’auteur de ces courriels, identifié en Mayenne.
C’est cette affaire qui a été plaidée, hier, devant les juges berrichons. « Il n’est pas question de réduire la liberté d’expression, rappela l’avocat de la CGT, mais de garantir le respect et la tolérance des différences. Ces écrits sont une véritable provocation et montrent que certaines mentalités demeurent très en retard. » L’important pour l’avocat étant « que tous les enfants de France puissent avoir la même éducation, sans la moindre barrière raciale. » Pour José-Manuel Félix, « il faut stopper la banalisation de ces propos ».
A l’issue des débats, cet internaute de Mayenne a été condamné à 1.000 € d’amende et devra verser à la partie civile, la CGT Éduc’action 36, des dommages et intérêts de 2.000 €
La Nouvelle République