Ian Brossat, adjoint au maire PCF d’Anne Hidalgo en charge du logement, entend s’attaquer aux prix de l’immobilier trop élevés dans la capitale et veut atteindre l’objectif des 30% de logements sociaux dans Paris.
Dans un entretien à l’Humanité mercredi, le compagnon de route communiste d’Anne Hidalgo lors de la campagne des municipales veut révolutionner le calvaire du logement dans la capitale, «premier poste de dépense dans le budget des parisiens».
«Les ghettos de Riches c’est terminé», lance Ian Brossat. À l’attention de ceux à droite, comme Claude Goasguen, qui avaient fait campagne sur ce thème le communiste avertit: «Nous aimerions que les mairies d’arrondissement tenues par la droite soient dans une position constructive. Mais si ce n’est pas le cas, les décisions seront prises souverainement par le conseil de Paris».
«Paris est une ville de locataires, nous l’assumons», explique l’élu de 33 ans. Avant les menaces, Le conseil de paris mise en premier lieu sur l’incitation, avec le dispositif «multiloc» destiné à débloquer des locaux vides, mis à disposition à des loyers abordables.
Pour atteindre l’objectif des 30% de logements sociaux dans Paris qu’exige la loi, l’adjoint au maire de Paris ne mise pas seulement sur la construction des 10.000 logements par an annoncés pendant la campagne. Il souhaite multiplier les préemptions et acquisitions de logements et entend batailler pour mettre la main sur les logements vacants.
Pour soulager la pression de l’immobilier dans une ville où la rareté fait flamber les tarifs, Ian Brossat dévoile sa stratégie: «Notre ambition est de transformer 200.000m2 (de bureaux) en logements (…) Les bureaux obsolètes doivent être transformés en habitats, d’autant qu’ils sont situés dans des arrondissements peu dotés en logements sociaux, au centre et dans l’ouest de la capitale (…) Tout le monde doit s’y mettre».
Le Figaro