La France, dont la minorité musulmane est la plus importante d’Europe occidentale, avec cinq millions de personnes, accueille, à partir de ce vendredi 18 avril, le rassemblement annuel de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), au Bourget. Une occasion de nous arrêter un instant sur la manière dont les populations musulmanes s’intègrent dans les sociétés occidentale, avec Claude Sicard, auteur de « L’islam au risque de la démocratie » (François-Xavier de Guibert – octobre 2011).
[ Extraits ]
JOL Press : Comment les musulmans s’intègrent-ils en Europe aujourd’hui ?
Claude Sicard : Par définition, un musulman, qu’il soit croyant ou pas, ne peut pas s’intégrer car il revendique, à juste titre, son identité. Au-delà de leur attachement à l’islam, les musulmans sont très attachés à leur identité et à leur culture. Or la culture européenne et la culture musulmane sont fondées sur des bases qui ne sont pas du tout les mêmes. Dans le Coran, un non-croyant (ou dhimmi) est considéré comme un citoyen de second rang.
Les musulmans qui arrivent en Europe sont conscients de ces différences de cultures, ils ne cherchent donc pas à s’intégrer, ils veulent rester eux-mêmes et vivre selon leurs traditions et leurs coutumes parce qu’elles constituent leur identité.
JOL Press : A quoi aspirent les mouvements de l’islam le plus radical en Europe ?
Claude Sicard : Les mouvements de l’islam le plus radical souhaitent que l’islam devienne la religion la plus pratiquée en Europe. Ils sont convaincus que l’islam doit s’imposer à l’Europe et au monde entier. Allah a dit aux musulmans : « Vous êtes la meilleure communauté que Dieu n’ait jamais créé ». Quand ils voient que l’Europe perd ses valeurs et permet des choses qu’interdit le Coran, comme le mariage homosexuel, par exemple, ils portent sur la civilisation occidentale un regard très sévère et tentent de convaincre que c’est la civilisation musulmane qui devra, un jour, s’imposer au monde.
JOL Press