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Fort des enseignements de l’épisode Cahuzac, il y a un an, le Président n’a pas traîné pour obtenir la démission de son conseiller soupçonné de conflit d’intérêts.
Il n’aura manqué – cette fois – aucune brique à la muraille de Chine.

 
Confronté aux révélations de Mediapart sur son plus proche conseiller accusé de conflit d’intérêts, François Hollande a organisé au plus vite l’étanchéité entre la présidence et Aquilino Morelle. Avant de lui infliger la sentence Cahuzac en vingt-quatre petites heures, juste avant le week-end de Pâques histoire de marquer les esprits, quand l’affaire du ministre du Budget avait traîné quatre interminables mois en 2013.
Soucieux de sauver ce qui pouvait encore l’être de son grand ménage à tous les étages de la majorité entamé il y a deux semaines, le chef de l’Etat a tranché dans le vif : Morelle, rouage majeur de son dispositif politique, a quitté ses fonctions vendredi à midi. La veille, dans l’après-midi, Hollande avait reçu son conseiller politique pour lui interdire toute communication officielle. Le site d’informations fondé par Edwy Plenel venait de publier une enquête circonstanciée sur les liens de Morelle avec les labos pharmaceutiques pendant qu’il était membre de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), et à ce titre chargé de contrôler cette industrie…
D’aucuns accablent un Morelle qui ne faisait pas mystère de ses ambitions gouvernementales.

«Quand tu penses qu’il a fait campagne pour être secrétaire d’Etat à la Santé, souffle un directeur de communication. Cela veut dire que le plus proche collaborateur du chef de l’Etat a envisagé sciemment de le mettre en danger ! Ça fait froid dans le dos aussi peu de sens de l’Etat.»…

Vendredi matin, un communiqué de l’Igas a scellé l’affaire : oui, ses inspecteurs peuvent travailler parallèlement à leur fonction officielle mais, non, Morelle n’en a pas fait la demande officielle. La faute, au moins éthique, est caractérisée et les minutes du grand manitou présidentiel comptées…
Libération
Relire :
Quand Aquilino Morelle était en garde à vue à la Brigade financière
…Aquilino Morelle était intervenu pour faire obtenir la légion d’honneur à Panayotis. Officiellement prise sur le contingent du ministère de l’Industrie, la décoration lui sera effectivement remise à Pâques 2001, soit à la période où le conseiller de Lionel Jospin séjournait à Venise…
Intrigués par ce qui pourrait s’apparenter à un trafic d’influence, les enquêteurs de la Brigade financière ont alors placé Aquilino Morelle en garde à vue et perquisitionné son domicile…
Article complet sur l’express
 

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