[extraits] Parmi les sujets à la mode sur Twitter, on retrouve les #Cestmocheunefille. Tous ceux qui le veulent sont invités à compléter ce début de phrase :
#Cestmocheunefille avec des sourcils qui s’embrassent, #Cestmocheunefille qui parle comme un mec, #Cestmocheunefille met des leggings léopard, etc.
Ce hashtag aurait sans doute été destiné à remplir les fonds de poubelle de la Toile si la jeune Élodie n’avait pas eu l’idée de tweeter à son tour : #Cestmocheunefille musulmane.
Ceux qui d’ordinaire ne se gênent pas pour tacler de la babtou (blanche), de la rouquine ou du laideron ont été profondément offensés. La jeune fille et son tweet ont soulevé une tempête monumentale (…)
Tout ce que Twitter compte de cas sociaux fébriles et d’âmes sensibles revanchardes s’est acharné sur Élodie. On l’insulte, on la moque, on la menace et les paroles d’apaisement ne sont pas nombreuses. Sur vingt qui lui disent d’aller brûler en enfer, un demande à ce que « Dieu la guide ».
Le déchaînement connut son apogée le lendemain, avec l’apparition du hashtag #DepuisOnTaViolerCommeElodie.
Et samedi 26 avril 2014, un nouveau hashtag fait fureur : #DepuisTesEnCaveCommeElodieLaPute
Bd VOltaire – merci antibarbare