Les candidats du Front de Front de gauche aux européennes ont rassemblé les mouvements féministes samedi 26 avril au siège du PCF à Paris dans le cadre des actions de solidarité menées à l’initiative du Parti de la Gauche Européenne (PGE) pour défendre ce droit des femmes au libre choix d’avoir ou non un enfant.
” Cette journée de solidarité avec les femmes européennes dont le droit à avoir un enfant au moment où elles le veulent est menacé est l’occasion de réfléchir ensemble aux enjeux du féminisme à l’échelle de la gauche européenne et de prendre la mesure du travail à accomplir par les futurs représentants des partis de la gauche progressiste au parlement européen “, précise Laurence Cohen, sénatrice du Val de Marne et Responsable droit des femmes/féminisme au PCF qui coordonne les débats et affirme clairement : ” Les listes du front de gauche sont des listes féministes car elles visent à transformer l’Europe pour qu’elle défende mieux l’égalité hommes/femmes. ”
Au fil des prises de paroles, quand se sont succédé au micro des élu(e)s française et espagnoles, des militant(e)s et des responsables d’associations féministes, le constat est sans appel : ce qui attaque en premier les droits des femmes en Europe, ce sont les politiques d’austérité qui des conséquences mortifères sur la santé des femmes et sur leurs conditions de vie.
“C’est ce que l’on constate en Grèce, où il y a une multiplication par 1500 du nombre de femmes qui se livrent à la prostitution et où quand une parturiente n’a pas payé d’avance son accouchement, elle donne naissance à son enfant dans la rue ! ” rappelle la militante internationaliste du Parti de Gauche, Raquel Garrido. “Dans un conteste d’appauvrissement général les femmes sont contrainte de monnayer leur corps ou sont renvoyées à la maison car il y a moins de travail… ” …
A l’écoute des témoignages des représentants d’associations qui se battent sur le terrain pour un réel accès à la contraception et à l’avortement pour toutes les femmes et les jeunes filles comme la Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception(Cadac) et des personnes du Comité de défense des hôpitaux et maternité de proximité, on réalise la portée des propos de Maité Mola, nous disant : ” Vous aussi les Françaises, faites attention ! ”
En effet, en France, même si le droit à l’avortement libre et gratuit est inscrit ans la loi, dans la pratique, ce n’est pas toujours le cas. ” Quand on passe de 1700 maternité en 1975 à 200 en 2012, ce sont aussi des centre d’IVG qui disparaissent et, quand on sait que le principal frein à l’accès à l’avortement c’est la distance géographique entre le domicile de la femme qui le demande et le lieu où il est pratiqué on comprend qu’il faut agir politiquement pour lutter contre cette discrimination liée à l’isolement de certaines femmes “, souligne une intervenante….
L’Humanité