Fdesouche

Les patrons français du Net peinent à recruter, faute de candidats. La secrétaire d’Etat au Numérique, Axelle Lemaire, soutient la proposition de créer un visa spécial pour les talents étrangers.

À la recherche désespérée de talents, le numérique français reste partout en pénurie de main-d’œuvre. Le secteur est toujours, selon Pôle emploi, celui où les recrutements sont les plus difficiles à effectuer, qu’il s’agisse de trouver des ingénieurs, programmeurs ou développeurs. Plus de 35.000 postes de cadres seront pourtant offerts cette année, un chiffre en progression de 10% par rapport à 2013. Pour faire venir plus facilement les cerveaux étrangers, l’entrepreneur Tariq Krim, fondateur des start-up Netvibes et Jolicloud, propose, dans un rapport remis début mars à Bercy, la création d’un “visa développeur”
Dans une interview à paraître dans le JDD, la secrétaire d’Etat au Numérique Axelle Lemaire estime que ce serait “un outil parmi d’autres, qui doit s’insérer dans une appréhension plus globale de notre politique d’attractivité”. Ce visa pourrait, selon elle, “entrer dans le cadre du ‘visa entrepreneur’ ou du ‘passeport talents’ annoncé par le président de la République en février” : “Ce dernier permettra d’octroyer, à compter de 2015, un droit de séjour de quatre ans en France aux entrepreneurs, travailleurs, investisseurs, chercheurs hautement qualifiés, donc possiblement aux programmeurs”, explique la secrétaire d’Etat.

Qui résume : “Le gouvernement souhaite attirer ceux qui peuvent aider l’économie française à se tourner vers l’avenir numérique”.

Le JDD
Après une stabilisation passagère, le chômage des informaticiens a progressé pour le deuxième mois consécutif. Selon les chiffres de Pôle emploi, la France comptait fin janvier 42 300 chômeurs dans les catégories A, B et C, dont 34 700 pour la seule catégorie A (contre 34 500 en décembre), cherchant un emploi dans les systèmes d’information et de télécommunication. Soit 600 demandeurs de plus que le mois dernier dans les catégories A, B, C (+1,4%).
La hausse du chômage dans le secteur avait été plus faible en décembre (0,7%), après que le nombre d’inscrits a sensiblement baissé, passant de 41 800 en octobre à 41 400 en novembre 2013. En ce début d’année 2014, le chômage dans la profession affiche donc un niveau record, puisqu’il faut remonter à mars 2005 pour retrouver un nombre supérieur de chômeurs dans les sociétés et départements informatiques.
Le Munci, association professionnelle d’informaticiens, expliquait en novembre dernier avoir obtenu de la Direction des études de Pôle Emploi les chiffres des demandeurs d’emploi IT inscrits dans toutes les catégories (de A à E), et non plus uniquement pour le seul code Rome (métier) correspondant aux systèmes d’information et de télécommunication. Selon l’organisation, Pôle emploi dénombrait, fin septembre, 76 744 demandeurs d’emploi dans l’ensemble de la filière, des catégories A à E, dont 52 273 pour la seule catégorie A. Soit un taux de chômage des informaticiens en France compris entre 8,7% (cat. A) et 12,8% (toutes catégories), sur une base Insee d’environ 600 000 informaticiens salariés et demandeurs d’emploi…
Silicon.fr

Fdesouche sur les réseaux sociaux