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Elections européennes :
Certains sondages placent le Front N
ational en tête du scrutin du 25 mai en France.
La «vague bleu Marine» déferlera-t-elle sur Strasbourg ? Fort de ses bons résultats aux municipales, le Front national affiche désormais son ambition d’arriver en tête aux élections européennes, le 25 mai prochain. Un parti eurosceptique vainqueur au scrutin européen : le cas de figure, inédit dans l’histoire française, semble désormais possible, au regard des récents sondages d’intentions de vote. Loin devant le PS et au coude-à-coude avec l’UMP, le FN est même donné vainqueur dans le Grand Est. Au point qu’il serait ainsi en mesure d’envoyer une vingtaine d’élus au Parlement européen, sur les 74 réservés à la France. Il y a cinq ans, il n’en avait obtenu que trois. L’objectif de Marine Le Pen n’est évidemment pas de servir la construction européenne, bien au contraire.

Nationalisme :
Ailleurs en Europe, les partis d’extrême droite pourraient aussi faire un carton.

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Un groupe à partir de 25 députés
Sa stratégie : intégrer l’institution haïe pour la parasiter de l’intérieur, notamment en bloquant le vote des lois. «L’objectif est de peser au maximum dans cette enceinte pour limiter la casse, en utilisant toutes les armes qui seront à notre disposition. Nous leur mènerons une vie très dure», menace-t-elle ainsi dans Le Figaro. Dans sa croisade, celle qui occupe déjà un siège à Strasbourg compte surfer sur une vague de fond en Europe, la progression des partis populistes. Eurosceptique, souverainiste ou carrément raciste, cette extrême droite aux mille visages se retrouve cependant sur deux thèmes : le rejet de l’immigration et celui de l’Europe. Le FN ambitionne de créer un groupe parlementaire réunissant ces partis. Pour cela, il faut atteindre le nombre de 25 euro-députés, issus de sept pays différents. Pilote du projet, Marine Le Pen s’est donc déjà rapprochée de plusieurs mouvements, comme le controversé PVV néerlandais ou le Parti de la liberté (FPÖ) autrichien. Des négociations sont aussi engagées avec les «Démocrates suédois», le Vlaams Belang belge et la Ligue du Nord italienne.
Le FN, trop «antisémite»
Mais tous ne répondent pas à la main tendue. Comme le rappelle la politologue Nonna Mayer, spécialiste de l’extrême droite, «certains ne voudraient pour rien au monde s’allier avec le Front national». C’est le cas des Vrais Finlandais, du Parti du peuple danois, ou encore du parti britannique eurosceptique UKIP, qui a refusé sèchement toute alliance avec le FN la semaine dernière. Son leader, Nigel Farage, a en effet jugé que «l’antisémitisme [était] dans l’ADN» du Front national. «Beaucoup rejettent le parti en raison de son histoire», explique le spécialiste des droites radicales Jean-Yves Camus. Les extrêmes ne sont pas tous dupes de l’opération dédiabolisation du parti. Et pour ceux qui ont répondu présents, l’entente n’est pas non plus assurée. «Ils se bouffent tous le nez au bout de quelques minutes», résume Nonna Mayer. Par le passé, le Front national a toujours échoué à créer un groupe européen durable.
«Alors que le prochain Parlement comptera le plus grand nombre d’eurosceptiques depuis 1979, ces derniers seront aussi plus éclatés que jamais», prédit Jean-Yves Camus.
Contre Bruxelles, le front n’est pas commun.


Marine Le Pen vue de l’étranger

Marine Le Pen intéresse au-delà de nos frontières. Pour le quotidien italien Corriere della Serra, la patronne du FN «a atténué l’argumentaire xénophobe et raciste et a su rejoindre les inquiétudes des citoyens». «Les républicains feraient bien de s’en inspirer pour gagner des élections», estime le magazine américain Foreign Policy. Mais lorsqu’il s’agit d’évoquer sa politique, la presse n’est pas dupe. «Méfions-nous de cette femme [qui] invente ce qu’elle veut avec un aplomb confondant», écrit ainsi le journal en ligne espagnol Periodista Digital. «Attention, danger, s’alarme de son côté The Economist. Malgré tout son travail pour lisser l’image du FN, le parti ne propose qu’un ensemble de politiques affreuses, (…) imprégnées d’instincts xénophobes.»


article complet en PDF : metronews.fr (pages 2 et 3)

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