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C’était une première. Hier, les déportés homosexuels étaient honorés à Bordeaux aux côtés des autres victimes du nazisme.

Les recherches sur le sujet sont trop récentes pour être catégoriques. Le nombre exact de déportés homosexuels, selon les historiens, atteindrait 10 000 à 15 000 personnes, dont à peine la moitié aurait survécu aux camps.

Les experts estiment que la majorité des victimes de la répression nazie, porteuses du triangle rose, étaient allemandes. En France, 200 personnes auraient été concernées, dont aucun originaire de Bordeaux.

Pourtant, la présence du triangle rose sur la banderole des insignes portés par les prisonniers du nazisme, hier, à l’occasion de la Journée nationale du souvenir de la déportation, au Fort du Hâ, à Bordeaux, est essentielle, selon Julien Pellet, délégué du Mémorial de la déportation homosexuelle à Bordeaux. « C’est un symbole. La reconnaissance de ces victimes a été longtemps ignorée. Et alors que l’on constate depuis deux ans une recrudescence des actes et des paroles homophobes à Bordeaux, les pouvoirs publics ont été poussés à agir. »
La participation à la cérémonie a été négociée avec la mairie. « C’était une des revendications de la communauté LGBT les plus évidentes à satisfaire. Continuer à ignorer ce fait historique constituerait de l’homophobie », analyse Julien Pellet, avec son recul de militant, mais aussi d’historien…
Mais l’histoire poursuit son travail de vérité, de mémoire et de vigilance. Le texte du discours national prononcé par le résistant Roger Joly a mis en garde « nos sociétés où réapparaissent les propos xénophobes, antisémites et discriminatoires ».
Sud ouest, merci à Hugo
Bonus :
Eric Zemmour dans une chronique qui rappelle que selon l’historien Serge Klarsfeld, aucun homosexuel Français n’a été déporté au motif d’être homosexuel.

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