Le cortège d’un mariage «communautaire» a dégénéré en véritable rodéo et en vandalisme en fin d’après-midi à Castres (Tarn). Les principaux auteurs sont en cours d’identification et risquent de payer très cher leurs débordements.
De leur côté, les gendarmes ont mené une enquête en interrogeant de nombreux témoins. «Certains nous ont remis spontanément des vidéos qu’ils ont tournées avec leur téléphone», explique le commandant Vestieu. Les images des caméras de surveillance de Castres ont aussi été visionnées.
«On ne va laisser ce genre de comportements se répandre», lâche le commandant de la compagnie de gendarmerie de Castres Ludovic Vestieu qui a bien l’intention de sanctionner ceux qui ont semé le trouble samedi entre Castres et Burlats. […]
Cela avait commencé à la mairie de Castres où des invités du mariage se sont autorisés quelques libertés en visitant des bureaux et en laissant du désordre derrière eux. Cela s’est amplifié au fil du trajet entre l’hôtel de ville et la salle de la Papeterie aux Salvages, commune de Burlats, où était prévue la fête le soir. «Des individus du cortège ont eu des comportements exubérants, inciviques et dangereux pour les autres usagers de la route et les piétons», confie le patron des gendarmes sud-tarnais. Des automobilistes n’hésitant pas à «privatiser l’espace routier», en occupant la voie de gauche et en bloquant la circulation à différents endroits sur la route. Notamment au niveau du rond-point du Martinet puis aux Salvages. Il y a même eu un accident sur la route.
«Ils ont bloqué l’avenue des Salvages et roulaient à vive allure», raconte le maire de Burlats Serge Serieys qui a recueilli les confidences de commerçants «traumatisés» et de riverains «scandalisés». Des jeunes, repérés comme issus du quartier d’Aillot, roulaient n’importe où à moto ou sur des quads, sans casque. Un tel débordement qui a contraint les gendarmes à mobiliser 25 hommes pour rétablir la tranquillité publique. «Des convives ont même escaladé des clôtures et commis des dégradations dans les jardins d’habitations situés autour de la salle, témoigne encore le maire qui pense sérieusement à ne plus louer la salle de la Papeterie à des gens extérieurs à la commune. On ne peut pas accepter ces débordements». […]
La Dépêche (Merci à Jesse James)