UMP 28 %, FN 23 %, PS/PRG 13 %. Ce sondage réalisé dans le Sud-Est annonce-t-il une nouvelle sanction électorale pour le Parti socialiste aux européennes? À vingt-six jours du scrutin, l’enquête Ifop pour Le Figaro, Europe 1 et LCI est alarmante pour la majorité. La liste régionale conduite par Vincent Peillon ne recueillerait que 13 % des voix sur une circonscription de plus 6,2 millions d’électeurs couvrant Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse et Rhône-Alpes.
«Ce sondage est extrêmement préoccupant pour le Parti socialiste quelques semaines après la débâcle des municipales», reconnaît Frédéric Dabi, le directeur général adjoint de l’Ifop. Tout en rappelant que le PS avait obtenu 15 % et avait été devancé par les 19 % d’EELV au même endroit en 2009, l’analyste souligne la troisième position du PS. «Avec un écart de dix points entre Jean-Marie Le Pen et Vincent Peillon, nous ne sommes pas du tout dans la marge d’erreur» (environ 2 points, NDLR), précise Frédéric Dabi. […]
Si l’on compare le vote socialiste estimé par l’Ifop au résultat de la présidentielle de 2012 où François Hollande avait atteint 24 %, le terme effondrement n’est sans doute pas trop fort. Sur cent électeurs de Hollande en 2012, 53 % seulement voteraient Peillon en 2014. «Ce sont tout de même onze points de moins», relève le politologue en soulignant que le PS se retrouve «talonné» par la liste EELV de Michèle Rivasi. «Une incertitude existe pour le PS qui pourrait se retrouver en quatrième position», signale-t-il.
Le Figaro