La France enregistre depuis six ans une hausse continue des demandes d’asile si bien que le système est «à bout de souffle», comme l’avait souligné Manuel Valls, il y a un an. Un réforme de la loi devrait avoir lieu d’ici la fin 2014.
L’un des enjeux prioritaire de la réforme est d’accélérer le traitement de la demande, environ 18 mois au total. A cause de ces délais, les structures d’accueil sont engorgées et les expulsions deviennent plus compliquées en cas de rejet définitif, les étrangers ayant eu le temps de se marier, d’avoir des enfants et de les scolariser…
Les demandeurs d’asile déboutés ne sont que 5% à repartir selon un rapport des députés Valérie Létard (UMP) et Jean-Louis Touraine (PS). (Europe 1)
En France, la demande émane d’abord de ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC), du Kosovo, d’Albanie et du Bangladesh. Davantage de demandeurs sont également arrivés de pays en crise ouverte : du Mali 1 350 premières demandes, soit une augmentation 135%, de Syrie, 900 dossiers, une hausse de 95% et de République centrafricaine, 300 dossiers, soit plus +342%.
L’Ofpra a rendu, en 2013, 62 000 décisions dont seulement 6 000 positives. La Cour nationale du droit d’asile (CNDA), que les déboutés peuvent saisir pour faire appel des décisions de l’Ofpra, a annulé près de 5 400 rejets. Au total, 11 371 étrangers ont donc obtenu le statut de réfugié ou une protection subsidiaire. […]
Le Parisien