«Il ne ferait pas de mal à une mouche», «il était en Syrie pour faire de l’humanitaire», «dès qu’on a une barbe, on est visé» : les proches du suspect expulsé dressent un portrait éloigné de celui donné par les autorités.
Jeudi, la France a expulsé un homme de nationalité algérienne, Sala Bouhabila, soupçonné d’être impliqué dans le djihad et dans le recrutement de combattants à destination de l’Afghanistan et de la Syrie. Décrit comme un islamiste radical par les autorités françaises, la famille de ce dernier s’insurge et soutient que l’homme était parti en Syrie pour une mission «humanitaire» et qu’il «ne ferait pas de mal à une mouche». Un portrait aux antipodes de celui du ministère de l’Intérieur.
Interrogé par l’AFP au pied de son immeuble d’Albertville en Savoie, le père de l’expulsé, Ferhat Bouhabila, a confié son désarroi. […]
L’homme arrivé en France en 1980, titulaire d’une carte de séjour, connaissait deux autres personnes, habitant comme lui en Savoie, qui ont été condamnées en février 2011 à trois ans de prison pour avoir organisé l’envoi de djihadistes en Afghanistan, a détaillé une source proche du dossier. […]
Cinq proches de Bouhabila, des hommes originaires d’Albertville comme lui, ont également été arrêtés et «expulsés dans la foulée», selon une source proche de l’enquête.