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Pour le quotidien algérien El Watan, «une bonne partie des djihadistes français» n’est pas issue de «familles musulmanes» et ne sont pas «d’origine maghrébine». Il s’agirait d’individus n’ayant pas «d’orthodoxie religieuse». .

Ce paradoxe des origines des djihadistes français n’empêche pas les apprentis sorciers de continuer leur besogne visant à mettre en cause une catégorie de population, fabulant sur la double nationalité. Ainsi, le vice-président du Front national, Florian Philippot, sur BFMTV, ne préconisait-il pas de leur retirer la nationalité française. «Il faut donner la possibilité de déchéance de la nationalité quand il y a double nationalité.»

La lumière commence lentement à se faire sur cet état de fait. Ces convertis à la violence proviennent de divers milieux, compliquant un peu plus le travail des services de sécurité.
Dans son livre récemment paru, Les Français djihadistes (éditions Les Arènes, mars 2014), le journaliste David Thomson a enquêté sur les jeunes qui quittent la France pour rejoindre les terrains de guerre islamistes, que ce soit en Afghanistan, au Sahel ou encore en Syrie, où ils sont plus nombreux. La lecture est passionnante, mais la première surprise vient particulièrement de l’origine des djihadistes français. Ainsi, sur les personnes interrogées par l’auteur, (18 au total), «neuf sont des convertis issus du christianisme, Français ‘de souche’— de métropole ou d’outre-mer —, et d’origine africaine subsaharienne. Les autres sont Français de culture musulmane, mais aucun n’a reçu son orthodoxie religieuse de ses parents, bien souvent désemparés. » […] El Watan

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