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L’Eglise catholique au Pakistan a consacré la journée du dimanche 27 avril à la prière contre les violences sexuelles et les viols envers les enfants, un phénomène dont elle a souligné l’effrayante ampleur.
Saira, fillette de 7 ans violée par quatre hommes musulmans dans son village du Pendjab le 20 avril dernier, est devenue le symbole de la situation dramatique que vit la communauté chrétienne à travers ses membres les plus vulnérables, les femmes et les enfants et tout particulièrement les petites filles.

Dans cette province (Pendjab) où les chrétiens appartiennent le plus souvent à des familles pauvres soumises aux abus de propriétaires terriens musulmans, trois viols de fillettes ont été enregistrés pour la seule semaine dernière. Outre Saira, une petite fille de 6 ans a été violée le 26 avril à Faisalabad (son état est considéré comme très critique par les médecins) et, dans le district de Jhang, une fille de 9 ans a été tuée après avoir été victime de violences sexuelles « d’une grande barbarie ».
Les milieux chrétiens et les ONG locales confirment l’actuelle recrudescence des agressions sexuelles contre les enfants, soulignant que ces quelques cas médiatisés ne représentent que le haut de l’iceberg, la plupart des familles subissant d’importantes pressions pour ne pas dénoncer les agresseurs et porter plainte.
Saira Masih a été violée à plusieurs reprises dans le village de Malli Ki situé dans le district de Sialkot, le 22 avril, jour de Pâques, par quatre musulmans menés par Mohammad Alam Fakhar, un riche propriétaire terrien de la région. La fillette, souffrant de graves blessures et d’une sévère hémorragie, est ensuite restée sans soins pendant trois jours, les agresseurs ayant menacé sa famille qui n’osait ni porter plainte ni conduire Saira à l’hôpital.
Pour s’assurer de son silence, Ahmad Yar Nagra et Zulifqar Nagra, deux des complices de Mohammad A Fakhar, ont enlevé le père de la petite fille, Iqbal Masih, afin de le forcer à signer un « arrangement » avec les agresseurs, rapporte le 26 avril dans une note envoyée à la British Pakistani Christian Association, Me Sardar Mushtaq Gill, l’avocat qui représente la famille de Saira. Ce n’est que sous la pression de la communauté chrétienne et des organisations de défense des droits de l’homme, dont Life for All Pakistan, que la police a fini par intervenir, faisant libérer le père de l’enfant et acceptant d’enregistrer une plainte le 22 avril.
[…] Mission étrangères de Paris (via Le Salon Beige)

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