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Soufiane Fennouche avait passé la porte de sortie de la maison d’arrêt des Baumettes samedi. Le temps de rentrer de Marseille, de profiter de quelques jours de liberté en famille dans la région grenobloise et, mardi soir, il était de nouveau en garde à vue. Jeudi, il était placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Varces. Et vendredi il s’asseyait dans le box des prévenus du tribunal correctionnel de Grenoble dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate. Cet homme de 30 ans au casier judiciaire déjà fourni de 22 mentions devait répondre de violence sans incapacité en état d’ivresse et en récidive et outrages en récidive.

Mardi soir, après « deux ou trois litres de bière », il avait abordé un ingénieur sur le chantier du tramway, avenue Alsace-Lorraine. Après avoir visiblement parlé avec l’ingénieur, le prévenu s’était mis à l’insulter, avait tenté de la frapper et lui avait craché au visage. Soufiane Fennouche avait été interpellé quelques minutes plus tard par les policiers grenoblois. Ramené à l’hôtel de police, il s’était intégralement dévêtu dans sa cellule. Avant de lancer, à une policière : “Chef ! Avec tout le respect que je te dois, t’es vraiment une salope ! ». Le code pénal n’étant pas porté sur la politesse agrémentant les infractions, il a donc également été poursuivi pour outrages.
« Je ne suis pas comme les gens normaux qui boivent un verre et qui rentrent chez eux », a expliqué le prévenu qui a raconté ne pas avoir touché à une goutte d’alcool pendant ses dix-huit mois de détention, « même pas un cachet », a-t-il ajouté. Six heures après son interpellation, il présentait un taux d’alcoolémie de 1,12 g d’alcool par litre de sang. « Un problème d’alcool, mais également d’impulsivité », a précisé la représentante du ministère public à propos de Soufiane Fennouche qui n’est, selon elle, « pas prêt à être remis en liberté ». Et de requérir huit mois d’emprisonnement dont quatre mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve. « C’est un comportement d’alcoolique, quand un verre en appelle un autre. C’est irrationnel », a lancé Me Levy-Soussan, l’avocat de Soufiane Fennouche, qui a rappelé que son client n’avait pas bu pendant un an et demi. L’Isérois a été reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés. Il a été condamné à six mois d’emprisonnement dont quatre mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve. Il a été maintenu en détention.
Le Dauphiné (L’article a été supprimé de leur site)

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