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Rien n’arrête le flot des violences en France. Les atteintes à l’intégrité physique ont encore augmenté au premier trimestre de 5,5 %. Du règlement de comptes entre malfaiteurs, en passant par les vols avec violence, les homicides, les vols à main armée ou les viols, pour les 30 index concernés, les faits sont passés de 118 000 au premier trimestre 2013 à plus de 125 000 pour les trois premiers mois de 2014.

Le mois d’avril ne fait d’ailleurs que confirmer la dégradation constatée. Le plus inquiétant: ce sont les violences «gratuites», celles des coups et blessures volontaires principalement, dans la rue, à l’école ou dans le cadre familial, qui portent ces évolutions, avec une hausse des violences non crapuleuses depuis le 1er janvier qui dépasse les 8 %, tandis que la violence dans le but de voler accuse une fragile diminution de 2 %, avec un niveau très élevé d’affaires, de l’ordre de 20.000 par mois en moyenne, contre 10.000 faits par mois en moyenne il y a dix ans.
Comme les nouvelles ne sont pas bonnes, l’Intérieur, qui prône souvent la «transparence» plus qu’il ne la pratique, se garde bien de faire le focus sur les violences, préférant se concentrer sur des actions de communication ciblées, ici sur la lutte contre le djihadisme, là sur l’expulsion d’un imam, ailleurs sur un déplacement ministériel en rapport avec le chassé-croisé des vacances sur les routes.

Près de 100 agressions par jour à Paris. Dans la ville d’Anne Hidalgo, les violences ont encore augmenté de 4 % depuis le début de l’année, pour atteindre le volume conséquent d’environ 9 000 faits en trois mois, soit une centaine par jour. Tandis que les actes crapuleux (dans le but de voler) stagnent, les atteintes non crapuleuses, quant à elles, ont explosé de 16 % au premier trimestre.

La situation en petite couronne est plus contrastée. Le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine sont en mauvaise posture, affichant respectivement + 8 % et + 7 %. Le département de Patrick Devedjian se distingue par une forte hausse des violences «gratuites» (+ 12 %). Le «94» connaît, quant à lui, une hausse des violences dans le but de voler de plus de 13 %.
Curieusement, la Seine-Saint-Denis semble tirer son épingle du jeu, avec plus de 4 % de baisse des faits de violence depuis le début de l’année. Mais, selon le patron de Synergie-officiers, «la violence s’est tellement banalisée en Seine-Saint-Denis que beaucoup de personnes ne déposent même plus plainte après une agression, notamment pour les agressions entre mineurs qui sont pourtant de plus en plus fréquentes».
Dans le reste de l’Ile-de-France, la situation des Yvelines surprend: + 14 % de violences, dont 500 agressions par mois en moyenne pour les seules violences «gratuites» (+ 27 %).
Le Figaro

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