Cette semaine, Monseigneur di Falco a décidé de revenir sur la comédie à succès Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? […]
C’est donc l’occasion pour l’évêque de Gap et d’Embrun d’évoquer le racisme encore existant au sein de la religion catholique. “Christianisme et racisme sont contre nature”, affirme-t-il [confondant surtout le sens des mots et produisant un contresens majeur. Le mot adapté dans ce contexte serait ‘antinomique’ NDLR]. Monseigneur di Falco prend l’exemple de plusieurs fidèles de son diocèse qui ont fait preuve de racisme. Il y a quelques mois, une personne aurait refusé de participer à une rencontre paroissiale parce que le prêtre “était noir”. […]
“La France est ainsi faite : multi-couleurs et plurielles. En France, personne n’est raciste, et surtout pas moi ! Ce sont les autres qui le sont.” – Mgr Jean-Michel Di Falco
Retrouvez la vidéo du prélat sur le site du Point
———- complément : François Mitterrand : « il y a quelque chose de logique dans le racisme »
Lors d’un entretien avec Marguerite Duras, à la fin des années 80, François Mitterrand explique sa conception du racisme.
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Extrait des réponses de Mitterrand :
« A travers l’histoire de l’humanité, ça n’a jamais fait plaisir à personne de vivre dans sa hutte, avec un petit bout de terre qu’on a de la peine à défricher, avec quatre vaches et des moutons, et puis tout d’un coup quelqu’un arrive sur son cheval qui vient d’Asie centrale vous rafle tout cela, viole vos femmes et tue vos enfants. Il y a un réflexe de défense, et tout ce qui vient de l’étranger est vu d’un mauvais œil. C’est un réflexe primitif.(…)
Comment voulez-vous que le paysan gaulois, celte , éprouve une fraternité particulière à l’égard du tatar, du mongol ou du germain, et vice et versa ?
Ca n’a pas été en sens unique, ce phénomène. Il vient de très loin. Il y a un besoin de préserver dans le coeur de tout homme. Il n’y a pas les bons et les mauvais en soi. C’est d’abord le souci de préserver soi-même, son petit groupe familial, son petit groupe tribal, son travail et le fruit de son travail.
On apprend à se méfier instinctivement de ce qui vient de l’extérieur. On comprend très bien ce processus. Il y a quand même quelque chose de logique dans tout cela. »