Le temps d’un meeting à Montpellier, l’ex-patron des eurodéputés écologistes est sorti de sa retraite politique toute neuve pour soutenir les listes d’Europe Ecologie. Il promet de revenir dans cinq ans si l’élection du président de la Commission se fait au suffrage universel direct.
Les écologistes ont inauguré ce mardi soir à Montpellier leur tournée de meetings dans les grandes eurorégions. Sur la terre d’élection de leur tête de liste – et candidat à la présidence de la Commission européenne, José Bové -mais aussi à deux pas de la maison de vacances de celui appelé ce soir pour filer le coup de main dans une campagne compliquée : Daniel Cohn-Bendit. Désormais retraité, l’ex-patron du groupe écologiste au Parlement européen, a replongé devant plusieurs centaines de personnes venues remplir à ras bord une petite salle de la Maison des syndicats de la ville.
«On ne peut pas dire qu’il y a en France une retraite à 60 ans à d’autres pays à qui on demande de financer l’Europe sociale». Petits grincements. vite oubliés lorsqu’il se met à louer l’immigration, les «mélanges» sur le continent et sa défense d’une citoyenneté européenne : «Nous défendons le fait que l’on puisse avoir la citoyenneté européenne sans passer par la citoyenneté nationale !» Salves d’applaudissements.
Il prévient les siens qu’il n’en ont pas tout à fait fini avec lui : «Vous allez avoir une vie formidable sans moi, sourit-il. Mais ayez une majorité pour qu’on puisse élire directement le président de la Commission et dans 5 ans, je serai de nouveau candidat avec vous !» Mais avant, Cohn-Bendit va faire deux ou trois autres meetings de cette campagne. Difficile de s’en passer.
Libération