Cri de colère de l’écrivaine palestinienne Ahlam Akram contre les écoles tenues par des intégristes à Birmingham et ailleurs.
Cher lecteur, je vous affirme que j’ai tout vérifié avant d’écrire la première ligne de ce texte. Tout a commencé quand quelques familles musulmanes, à Birmingham, ont commencé à se plaindre de l’extrémisme qui sévissait dans des écoles [publiques]. Dans ces écoles, on apprend aux enfants à rejeter le non-musulman, on sépare les garçons des filles et on interdit les cours de natation et de musique.
La BBC s’est penchée sur le sujet. Or ses journalistes se sont heurtés au refus des instituteurs musulmans de les laisser accéder aux écoles en cause. Après enquête, la chaîne a conclu à l’existence de 25 écoles où des extrémistes ont réussi à remplacer les équipes pédagogiques par des instituteurs musulmans rigoristes qui enseignent la haine.
Dans le même reportage, la BBC évoque également la présence de “gardiens fondamentalistes” au contact des enfants, qui agissent comme une police des mœurs, sermonnant les élèves musulmanes qui s’habillent de manière “indécente” ou qui ne jeûnent pas, allant jusqu’à les agresser physiquement. Ces gardiens exigent des repas halal, des salles de prière et des endroits spécifiques pour la récitation du Coran pendant le ramadan.
Avant même le 11 septembre 2001, on avait assisté à une montée de l’extrémisme islamiste, qui allait de pair avec la crainte croissante suscitée par la présence des musulmans en Occident. Cette crainte, l’extrême-droite européenne l’a exploitée à merveille. Et les musulmans eux-mêmes l’ont nourrie par une attitude de défi et par leur manière d’user des libertés dont ils jouissent. Le tout sous prétexte de préserver leur identité religieuse.
Bien qu’ils meurent d’envie de vivre en Grande-Bretagne et plus généralement en Occident, c’est-à-dire dans les pays de l’“égarement et de la mécréance” plutôt que dans ceux de la “juste voie islamique”, les islamistes cherchent à combattre la culture et les lois de l’Occident pour lui imposer leur propre culture.
Ils profitent de la liberté de culte qui leur est offerte pour exiger des lieux de prière, des mosquées et des écoles [islamiques]. Même ceux qui ne fréquentaient pas la mosquée dans leur pays d’origine se mettent à s’y rendre, au point qu’on les voit déployer leurs tapis de prière en pleine rue, contribuant à provoquer des embouteillages. Certains d’entre eux déclarent même des quartiers de l’est londonien “zones d’application de la charia”.
Evidemment, ils refusent le système d’éducation britannique, connu pour encourager la liberté de pensée. Chose totalement inacceptable pour ces “parangons de l’islam autoproclamés”, puisqu’une telle liberté est contraire à leur doxa religieuse. Par conséquent, ils refusent que leurs enfants soient éduqués selon les principes de la libre-pensée, de l’approche rationnelle du monde et de l’ouverture aux autres cultures.
Leurs écoles prétendent qu’elles préservent l’identité musulmane. L’identité qu’ils veulent préserver sert-elle vraiment l’islam et les musulmans ? ou fait-elle tort au premier comme aux seconds ? Les dégâts sur la société sont énormes.
Un tribunal britannique a jugé neuf musulmans pour exploitation sexuelle de mineures – des mineures qu’ils avaient prostituées à Manchester. C’est cette affaire qui a fait dire à la baronne musulmane Saeeda Hussein Warsi qu’une partie des Pakistanais de Grande-Bretagne considèrent la femme blanche comme licite pour eux, puisque de religion et d’appartenance ethnique différentes des leurs. Les crimes d’honneur, au nombre croissant dans le monde musulman, ont également atteint la Grande-Bretagne…
Courrier international