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«Un casier de voyou», constate la juge en préambule. Ambiance… Sebti Mekki, 42 ans, s’apprête à passer un sale quart d’heure. Il faut dire que son casier mentionne déjà quatorze condamnations. «Combien d’années en prison ?» lui demande-t-elle. «Je sais pas, trop…» Sebti s’apprêtait à purger sa dernière condamnation. Il bénéficiait d’un aménagement de peine et était sous bracelet électronique. Il lui restait dix jours à purger lorsque, le 15 janvier, il décide de le couper. Pourquoi ?
Il ne livre pas d’explications rationnelles: «C’est la vie, c’est comme ça…» Il se trouve donc en cavale lorsque, le 1er avril, il est au volant à La Grand-Croix, non loin de chez lui. Des policiers veulent contrôler son véhicule. Il refuse de s’arrêter. S’ensuit une course-poursuite. «J’ai roulé un p’tit peu à vive allure», concède-t-il. «Mais ça n’a pas dépassé 600 mètres… »
La discussion avec les policiers a apparemment été houleuse. «Pas moyen de négocier avec eux. Ça m’a déçu de leur part…»

« J’en ai marre de la taule, je veux me réinsérer. »

Tout ça fait beaucoup pour quelqu’un qui s’apprêtait à avoir payé ses erreurs. «Ça paraît fou et c’est révélateur de son état d’esprit», plaide son avocat Me Mrabent. «C’est le signe qu’il va mal, qu’il est perdu à l’heure de retrouver sa place dans la société
Sa place, elle est pourtant auprès d’une compagne et deux enfants. Un cadre stable, a priori. Et puis Sebti le clame : « J’en ai marre de la taule, je veux me réinsérer. »
Le Progrès

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