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Encore sonnés par leur déroute électorale des municipales, terrifiés à l’idée d’en vivre une seconde pour les européennes, les socialistes se sont lancés à la recherche de la cause de leurs malheurs. Et, les uns après les autres, ils commencent à tourner leur regard vers le premier étage de l’Élysée, dans le bureau du président de la République: François Hollande lui-même.
Deux ans après son élection, au plus bas dans les enquêtes de popularité, voilà le chef de l’État contesté jusque dans son propre camp, où le doute s’installe quant à sa capacité réelle à diriger le pays.

La majorité socialiste se diviserait désormais en trois sous-groupes: les fidèles de François Hollande, ceux qui restent dans l’expectative, les «perdus pour la cause».

«Il y a une double interrogation sur Hollande, analyse l’un de ses visiteurs du soir. Était-il préparé à la fonction? La réponse est pour le moins mitigée, contrairement à ce que lui-même a toujours prétendu. Quel enseignement tire-t-il de ses deux premières années à l’Élysée? Aujourd’hui, on a le sentiment qu’il n’est toujours pas entré dans la fonction.» Ces questions, ils sont de plus en plus nombreux à se les poser au sein de la majorité. «Le doute existe, c’est clair. Il y a quand même une partie du groupe qui est décrochée, voire dans une attitude nihiliste pour certains», reconnaît un député socialiste.

«Après tout, grince l’un de ses anciens partisans, l’affaire du Sofitel, ce n’est pas pire que de mettre un casque pour aller jouer les Daft Punk à mobylette.»

Conséquence directe du climat de défiance à l’encontre de François Hollande, le débat sur l’organisation d’une primaire de désignation du candidat pour 2017 a resurgi au PS. Comme si la candidature du président, qui sera alors le sortant, n’était désormais plus évidente. […]

«Il ne peut pas planter tout le monde pendant cinq ans, nous faire perdre nos villes, nos cantons, nos régions, et nous dire à la fin “C’est moi le candidat”. Surtout s’il reste scotché en dessous de 20 % de popularité», plaide un député.

Une primaire difficilement évitable, selon certains, qui rappellent que l’organisation est prévue dans les statuts du parti. Pour s’en affranchir, il faudrait que François Hollande soit incontestable. Or pour l’heure, ce n’est pas le cas. […] Le Figaro

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