Fdesouche

Alors que la France célèbre samedi l’abolition de l’esclavage, le Cran demande réparation aux descendants de négriers.

“Il n’y a pas de responsabilité héréditaire, en revanche, il y a un patrimoine héréditaire”. Louis-Georges Tin, membre du Cran, veut bien faire entendre qu’il ne lance pas une chasse aux sorcières deux siècles après l’abolition de l’esclavage. En1 demandant réparation à 3 familles de négriers bordelais à l’occasion de la commémoration de l’évènement, le Conseil représentatif des associations noires de France joue sur le symbolique, et espère également interpeller la mairie de Bordeaux qui refuse pour l’instant d’ouvrir un musée de l’esclavage malgré son passé florissant de port négrier. En France, seule Nantes, un autre bastion du commerce triangulaire français, a érigé un mémorial en l’honneur des 12 millions de victimes de la traite négrière….
Refus de contribuer. Chez les Bethman, qui ne se sont pas exprimés au micro d’Europe 1, on refuse de reconnaître ces crimes vieux de deux siècles. Pas question non plus de s’en sentir responsable : en conséquence la famille refuse de verser le moindre centime pour un mémorial. Une position que conteste Louis-Georges Tin : “quand vous vous êtes enrichis sur des biens mal-acquis, sur des esclaves, le moins que vous puissiez faire aujourd’hui, c’est peut-être de contribuer à une réparation. Il me semble que refuser le dialogue avec les familles des victimes serait une attitude, un signe dévastateur je pense même pour leur image.” Une attitude d’autant plus dévastatrice pour leur image que le Cran a interpellé publiquement ces trois familles samedi.
Europe1

Fdesouche sur les réseaux sociaux