Fdesouche

Chanson créée par Amiati à la Scala en 1885
Paroles de René de Saint-Prest et de L. Christian Musique de Victor Herpin

 


 
Sur la route poudreuse et blanche
Où nos drapeaux ne passent plus
Un vieillard va, chaque dimanche,
Rêver seul aux pays perdus.
Parfois de sa lèvre pâlie
Monte une plainte vers les cieux
C’est le regret des jours joyeux
Et c’est l’histoire de sa vie :
Refrain :
Ils ont brisé mon violon
Parce que j’ai l’âme française
Et que, sans peur, aux échos du vallon
J’ai fait chanter la Marseillaise !
J’ai voulu savoir cette histoire
Il me l’a contée en pleurant ;
Gardez-là en votre mémoire
C’est celle d’un coeur simple et grand :
Un soir, me dit-il, sous les chênes
Je faisais danser les enfants
Quand les ennemis triomphants
Jetèrent l’effroi dans nos plaines !
(Au refrain)
Tous s’enfuyaient devant leurs armes
Rouges, hélas ! de sang français ;
Fou de douleur, cachant mes larmes
Tout seul vers eux je m’avançais
– Qui donc es-tu, toi qui nous braves ?
Firent-ils en me renversant ;
– Je suis, dis-je, en me redressant
L’ennemi des peuples esclaves !
(Au refrain)
– Tu railles bonhomme ? Eh bien joue
Les hymnes chers à notre roi !
Alors leur main souilla ma joue
Mais la France vivait en moi !
Je jouai de Rouget de Lisle
L’ardente et sublime chanson ;
Ils brisèrent mon violon
En voyant leur rage inutile !

Fdesouche sur les réseaux sociaux